Glaucome

       Le terme “glaucome” englobe plusieurs pathologies oculaires graves qui, en l’absence de traitement adéquat, entraînent une perte de vision irréversible pouvant mener à la cécité. Ces affections sont souvent caractérisées par une élévation anormale de la pression intraoculaire, provoquant la dégénérescence des fibres responsables de la transmission des signaux lumineux de la rétine vers le cerveau.

       Dans les pays développés, le glaucome constitue la deuxième cause de cécité après la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). En France, environ un million de personnes sont atteintes de glaucome chronique, parmi lesquelles 400 000 ignorent leur condition. Un glaucome se caractérise le plus souvent par une augmentation anormale de la pression des liquides à l’intérieur de l’œil, ce qui provoque la dégénérescence des fibres nerveuses chargées de transmettre les informations de la rétine au cerveau, pouvant entraîner la cécité de l’œil affecté. Ce trouble est généralement associé à un dysfonctionnement de la vidange de l’humeur aqueuse, l’un des liquides oculaires, entraînant une élévation de la pression interne de manière soudaine et intense dans le cas d’un glaucome aigu, ou de manière très progressive en cas de glaucome chronique. Quels signes cliniques sont associés au glaucome ? Il existe deux formes principales de glaucome, parmi lesquelles le glaucome chronique prédomine, affectant 80 à 90 % des patients. Cette pathologie évolue de manière insidieuse et peut demeurer asymptomatique pendant une période allant jusqu’à 10 à 20 ans. Durant cette période, seule une évaluation ophtalmologique complète peut permettre de diagnostiquer le glaucome. Le glaucome aigu, une forme rare de la maladie, se manifeste de manière soudaine dans un seul œil. Le patient éprouve une douleur intense à l’œil affecté, ainsi qu’une perception d’halos colorés autour des sources lumineuses accompagnée d’une nette diminution de l’acuité visuelle. L’œil douloureux présente une rougeur et une dureté. Cette situation constitue une urgence médicale. Le glaucome aigu, également connu sous le nom de glaucome à angle fermé, se manifeste généralement dans des conditions de faible luminosité ambiante, telles que le soir ou lors d’événements nocturnes, lorsque les pupilles sont dilatées, parfois sous l’effet de médicaments. Les individus âgés et hypermétropes présentent un risque accru de développer un glaucome aigu. Une consultation ophtalmologique d’urgence est impérative en cas de glaucome aigu, car en l’absence de traitement, la vision de l’œil affecté peut être irrémédiablement compromise en quelques heures, en raison de l’élévation soudaine et significative de la pression intraoculaire. Le glaucome chronique, également connu sous le nom de glaucome à angle ouvert, affecte généralement les deux yeux de manière asymétrique, ce qui peut entraîner un retard dans le diagnostic car un œil peut compenser la perte de vision de l’autre. Parfois, le patient peut éprouver des douleurs sourdes, une sensation de pression oculaire, une augmentation du larmoiement et des céphalées. Les symptômes visuels du glaucome chronique ne se manifestent souvent qu’après plusieurs années, indiquant un stade avancé de la maladie. La perte de vision périphérique est l’un des premiers signes perceptibles, tandis que la vision centrale, nécessaire pour les activités telles que la lecture, l’écriture et la reconnaissance des visages, reste généralement préservée pendant longtemps. Il est fait référence à une vision tubulaire, similaire à celle observée à travers un tube. 

                Quels sont les risques associés au glaucome ? Indépendamment de son origine, le glaucome conduit invariablement à une détérioration des fibres nerveuses reliant les cellules rétiniennes au cerveau, en raison de la pression intraoculaire élevée. Actuellement, il n’existe aucun moyen médical de restaurer les lésions causées aux fibres nerveuses.